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Quelle est l’imposition des traders indépendants et selon quel statut ?

Vous souhaitez devenir trader indépendant ou vous l’êtes déjà et vous vous demandez comment gérer votre fiscalité ? Vous savez que c’est important, mais vous ne savez pas par où commencer ?
Il est important de comprendre les obligations fiscales liées à son activité de trader indépendant, afin de respecter les lois et de minimiser les risques de pénalités. Connaître la fiscalité relative à son activité de trading permet également de mettre en place des stratégies d’optimisation fiscale tout en maximisant ses revenus et en protégeant ses actifs.
Vous souhaitez optimiser votre fiscalité pour maximiser votre revenu tout en protégeant vos actifs ? Et si nous vous montrons comment faire ?

Trader indépendant fiscalité
Imposition des revenus pour un trader indépendant

Y a-t-il des enjeux liés à la fiscalité du trader indépendant ?

Y a-t-il des enjeux liés à la fiscalité du trader indépendant ?

La fiscalité du trader indépendant est un sujet important qui doit être compris et géré de manière adéquate afin de maximiser les revenus tout en protégeant les actifs. Le trader indépendant doit respecter les lois fiscales, notamment en déclarant ses gains, ses pertes et ses revenus. S’il ne respecte pas ces lois, il risque des pénalités financières et des poursuites en justice.

Il est important pour lui de comprendre les nombreuses obligations fiscales liées à son activité, telles que les déclarations d’impôt sur le revenu (IR), les cotisations sociales ainsi que les déclarations des gains et des pertes. Pour mieux gérer et optimiser sa fiscalité, il doit également comprendre les diverses stratégies, comme les déductions fiscales et les structures juridiques appropriées.

En comprenant les enjeux liés à la fiscalité, le trader indépendant peut prendre des décisions éclairées afin de maximiser ses revenus et protéger ses actifs.

Découvrons maintenant les obligations fiscales relatives à l’activité de trading !

Quelles sont les obligations fiscales relatives à l’activité de trading ?

C’est bien beau de faire du trading et de gagner de l’argent, mais attention aux obligations fiscales liées à l’activité en tant que trader indépendant. Il s’agit de la déclaration des gains et des pertes.

Quelles sont les obligations fiscales relatives à l’activité de trading ?

Prélèvement forfaitaire unique de 30 % pour les comptes-titres

Le trader indépendant est soumis au PFU ou prélèvement forfaitaire unique de 30 % qui se compose de 12,8 % au titre de l’IR et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. L’imposition concerne tous les types de gains réalisés, qu’il s’agisse de plus-values, de dividendes ou d’intérêts. Celle-ci ne prend pas en compte les actifs financiers (actions, devises, contrats à terme, produits dérivés…) qui sont soumis au même taux.

PFU = 30 % = 12,8 % IR + 17,2 % PS

Les plus-values qui représentent les gains perçus après la vente d’un actif sont imposées après la compensation des moins-values représentant les pertes au cours de l’année. Si ces dernières dépassent les gains, elles peuvent être déduites des plus-values des 10 prochaines années.

Illustration

Il n’y a rien de tel qu’une illustration pour mieux comprendre le fonctionnement de la fiscalité pour un trader indépendant.

Jean a perçu des gains de 15 000 € sur ses opérations de trading en 2022. Il doit ainsi à l’administration fiscale 30 % de cette somme, c’est-à-dire 4 500 €.

S’il a fait une moins-value de 2 000 € en 2022, puis une plus-value de 5 000 € en 2023, il sera uniquement assujetti à l’impôt sur la différence entre ses gains et ses pertes : 5 000 € – 2 000 €, donc 3 000 €.

Savez-vous qu’il reste possible de choisir l’imposition relative au barème progressif de l’IR ? Si pour certains, cela est avantageux, pour d’autres, ça ne l’est pas.

Exonération d’IR pour le PEA au-delà d’une période définie

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est un produit d’épargne fiscal avantageux pour les investisseurs français, y compris les traders indépendants. Le PEA permet d’investir dans des actions de sociétés cotées en Europe et de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values à la condition que les actions soient conservées au moins cinq ans. Par contre, peu de traders indépendants utilisent ce type de compte dans la mesure où celui-ci est soumis à des plafonds de versements annuels et cumulatifs, qui sont fixés respectivement à 150 000 € (PEA) et 225 000 € (PEA-PME).

Les gains réalisés dans le cadre d’un PEA sont soumis à une fiscalité spécifique. Tout comme pour le compte-titre, le PEA est soumis au PFU de 30 %, mais cela vaut uniquement avant une certaine période. En effet, après 5 ans, tous gains sont uniquement soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 % et exempts des 12,8 % d’IR. Cependant, le contribuable peut également choisir d’être imposé selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, qui peut être plus avantageux dans certains cas. C’est ce que nous allons voir dans la partie suivante.

Imposition suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu

Le trader indépendant peut choisir une imposition sur le barème progressif de l’IR. Il sera alors imposé en fonction de son revenu net imposable à un taux relatif. Il existe 5 tranches et chacune d’entre elles correspond à un taux d’imposition de 0 % à 45 % :

Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5
Jusqu’à 10 777 € De 10 778 € à
27 478 €
De 27 479 € à
78 570 €
De 78 571 € à
168 994 €
Plus de 168 994 €
0 %11 % 30 % 41 % 45 %

Illustration

Si Jean choisi l’option du barème progressif de l’IR avec ses gains de 15 000 €, il sera alors imposé de la manière suivante :

  • 0 % jusqu’à 10 777 €,
  • 11 % de 15 000 € – 10 777 € = 4223 €, soit 464,42 €.

Il est plus avantageux pour Jean d’opter pour le barème progressif de l’IR puisqu’il gagne 4 035,58 € par rapport à l’imposition classique avec le PFU.

Prenons alors un autre exemple. Jean a fait 50 000 € de gains sur ses opérations de trading en 2022.

  • Avec le PFU de 30 %, il devra alors à l’administration fiscale 15 000 €.
  • Avec le barème progressif de l’IR, son imposition sera comme suit :
    • 0 % jusqu’à 10 777 €,
    • 11 % x (27 478 € – 10 777) = 1 837 €,
    • 30 % x (78 570 € – 50 000) = 8 571 €,
    • Total = 1 837 € + 8 571 € = 10 408 €.

Là encore, il paye moins d’impôt au barème progressif de l’IR qu’au PFU.

Maintenant que vous savez quelles sont vos obligations fiscales, vous pourrez choisir ce qui vous convient avec le PFU ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Et qu’est-ce qui se passe si vous êtes en défaut en matière de fiscalité ?

Quels sont les risques liés à une mauvaise gestion de la fiscalité ?

Quels sont les risques liés à une mauvaise gestion de la fiscalité ?

La mauvaise gestion de la fiscalité peut entraîner des conséquences graves pour le trader indépendant en France. Il est important de noter que la non-déclaration des revenus de trading ou le non-respect des obligations fiscales relatives à l’activité peut entraîner des pénalités financières importantes.

Si le trader venait à manquer à déclarer ses gains ou que la déclaration est incomplète ou inexacte, il peut être pénalisé jusqu’à 75 % des sommes dues. Par exemple, si Jean a oublié de déclarer ses gains de 15 000 €, il devra alors à l’administration fiscale, sur la base du PFU, 4 500 € + 75 % de 4 500 € (3 375 €), soit au total 7 875 €.

Des poursuites judiciaires peuvent aussi avoir lieu en cas d’une mauvaise gestion de la fiscalité. Cela pourrait occasionner des peines de prison et des dommages à la réputation.

Vous savez maintenant qu’il ne faut pas jouer avec le FISC puisque cela est dommageable, tant financièrement que juridiquement. Mais savez-vous qu’il est possible d’optimiser sa fiscalité ?

Quelles stratégies utiliser pour optimiser la fiscalité ?

Quelles stratégies utiliser pour optimiser la fiscalité ?

Il est tout à fait possible d’optimiser sa fiscalité pour un trader indépendant. Il peut utiliser plusieurs stratégies, comme les suivantes :

Déductions fiscales :

Il est possible de déduire certaines dépenses liées à l’activité de trading, comme les coûts d’équipement, les abonnements à des services d’analyse de marché, les frais de formation et autre. Il faudra juste penser à bien conserver une documentation adéquate pour pouvoir justifier ces dépenses en cas de contrôle fiscal.

Structures juridiques :

En tant que trader indépendant, il est tout à fait possible de créer une structure juridique pour son activité, comme une entreprise individuelle. Cela permet de bénéficier de taux d’imposition plus avantageux et de limiter la responsabilité personnelle en cas de pertes ou encore de dettes.

Investissements dans des produits d’épargne à revenu fiscalement avantageux :

L’utilisation d’un PEA ou d’un PEA-PME permet de bénéficier d’avantages fiscaux plus ou moins intéressants, surtout pour le trader indépendant débutant. Le PEA, pour rappel, ou plan d’épargne en actions, représente une enveloppe fiscale permettant d’investir dans des entreprises cotées en bourse ayant leur siège dans l’Union européenne ou dans l’un des États de l’espace économique européen. Celui-ci est exempt d’IR si aucun retrait n’est fait dans les 5 ans suivant son ouverture ; seuls les prélèvements sociaux restent dus.

Avec ces stratégies, vous pourrez optimiser votre fiscalité et ainsi améliorer vos gains. Découvrons maintenant les erreurs à éviter pour prévenir les pénalités.

Quelles sont les erreurs à éviter pour prévenir les pénalités ?

les risques liés à la fiscalité du trader

Pour prévenir des pénalités relatives à la mauvaise gestion de la fiscalité en tant que trader indépendant, il est important de connaître les erreurs à éviter. Voici quelques erreurs courantes, dont il faut s’éloigner le plus loin possible :

  1. Ne pas déclarer tous les revenus : Il est important de déclarer tous les revenus liés à l’activité de trading, même si cela peut entraîner des impôts supplémentaires. Ne pas déclarer tous les revenus est considéré comme de la fraude fiscale et peut entraîner des pénalités lourdes.
  2. Ne pas tenir de registres financiers fiables : Il est important de tenir des registres financiers fiables pour pouvoir justifier les déclarations de revenus et les déductions fiscales. Si les registres ne sont pas fiables, les autorités fiscales peuvent refuser les déclarations et appliquer des pénalités.
  3. Ne pas consulter un expert-comptable : Les traders indépendants peuvent avoir des situations fiscales complexes qui nécessitent l’aide d’un expert-comptable. Il est donc important de consulter un expert-comptable pour s’assurer que les déclarations et les stratégies fiscales sont correctes et conformes à la loi.
  4. Ne pas utiliser les déductions fiscales disponibles : Il existe de nombreuses déductions fiscales disponibles pour les traders indépendants en France, comme les dépenses liées à l’équipement et aux logiciels de trading. Il est important de se renseigner sur les déductions disponibles et de les utiliser pour minimiser les impôts dus.

FAQ : Foire aux questions

Comment se déclarer trader indépendant ?

Pour se déclarer trader indépendant en France, il faut avant tout choisir un statut juridique adapté, tel que l’entreprise individuelle ou l’EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée). Il est également important de s’inscrire auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) en fonction de son activité.

Quel est le meilleur statut juridique pour devenir trader ?

Le choix du meilleur statut juridique pour devenir trader dépend de nombreux facteurs, tels que le niveau de responsabilité souhaité, les besoins en matière de financement, les objectifs de développement de l’activité, etc. Les options les plus courantes pour un trader indépendant sont l’entreprise individuelle, l’EIRL, la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou la SARL (Société à Responsabilité Limitée).

Comment ne pas payer d’impôt sur le trading ?

Il est possible de ne pas payer d’impôt sur le trading en France en respectant certaines règles fiscales, telles que l’utilisation de comptes d’épargne réglementée (PEA, PEA-PME, PEL), la déclaration des plus-values et des pertes en Bourse, le choix du régime fiscal adapté (microentreprise, régime réel simplifié ou normal), etc. Cependant, il est recommandé de consulter un expert-comptable pour bénéficier de conseils personnalisés.

Comment déclarer le trading aux impôts ?

Pour déclarer le trading aux impôts en France, il est nécessaire de remplir une déclaration annuelle de revenus (formulaire 2042) en y indiquant les plus-values réalisées et les pertes subies au cours de l’année fiscale. Si le trader est assujetti à la TVA, il devra également remplir une déclaration de TVA et verser les taxes correspondantes à l’administration fiscale. Encore une fois, il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour éviter les erreurs fiscales.

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Résumé

La fiscalité du trader indépendant en France est un sujet complexe qui nécessite une bonne compréhension des obligations fiscales liées à l’activité de trading. L’imposition classique du trading est le PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 % (12,8 % IR et 17,2 % PS) sur tous les gains (plus-values, dividendes, intérêts…) et concerne tous les actifs financiers sans exception. Il est tout de même possible d’opter pour une imposition suivant le barème progressif de l’IR (5 tranches avec un taux d’imposition de 0 % à 45 %). Le trader pourra alors choisir ce qui lui convient le mieux. Sinon, il existe des stratégies permettant d’optimiser la fiscalité, comme les déductions fiscales, les structures juridiques et les investissements dans des produits d’épargne à revenu fiscalement avantageux comme le PEA. Très important, une mauvaise gestion de la fiscalité, telle qu’une non-déclaration, une déclaration incomplète ou inexacte, peut entraîner des pénalités jusqu’à 75 % des sommes dues et des poursuites judiciaires.