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Guide sur l’investissement dans l’hydrogène en bourse : quels sont les avantages ? quels sont les options disponibles ? quelles sont les perspectives pour 2024 ?

L’hydrogène est l’élément le plus abondant de l’univers, mais il n’existe pas à l’état pur sur Terre. Il faut donc le produire à partir d’autres sources d’énergie, comme l’électricité, le gaz naturel ou la biomasse. L’hydrogène est considéré comme une énergie propre, car il ne rejette pas de CO2 lors de sa combustion. Il peut être utilisé dans différents secteurs, comme la mobilité, l’industrie ou le stockage d’énergie. Investir dans l’hydrogène, c’est donc investir dans les matières premières qui permettent sa production et son utilisation. C’est aussi anticiper les besoins croissants en énergie verte et les opportunités de développement économique qu’elle offre. Mais comment investir dans l’hydrogène ? Quels sont les risques et les opportunités de ce marché ? Quels sont les acteurs clés et les projets innovants ? Nous vous proposons de faire le point sur cette thématique d’actualité. Allez, c’est parti !

Guide sur l’investissement dans l’hydrogène en bourse
Manuel traitant de l’investissement dans l’hydrogène via le marché boursier.

Pourquoi investir dans l’hydrogène ?

L’hydrogène est un gaz incolore et inodore qui peut être utilisé comme source d’énergie propre et renouvelable. L’hydrogène peut être produit à partir d’eau ou de biomasse par électrolyse ou gazéification, puis stocké et transporté sous forme gazeuse ou liquide. Celui-ci peut ensuite être utilisé dans des piles à combustible pour produire de l’électricité ou comme carburant pour les véhicules.

L’hydrogène présente plusieurs avantages qui en font une énergie d’avenir :

  1. Polyvalence : il peut être utilisé comme carburant pour les véhicules, comme combustible pour les centrales électriques, comme matière première pour l’industrie chimique ou comme vecteur d’énergie pour le stockage et le transport.
  2. Écologique : il ne produit pas de gaz à effet de serre ni de polluants locaux lors de sa combustion. Il peut être produit à partir de sources renouvelables, comme l’éolien ou le solaire, ce qui contribue à la transition énergétique.
  3. Compétitivité : il peut réduire les coûts de production et de transport de l’énergie, grâce à son rendement élevé et à sa flexibilité.  Il peut aussi créer de la valeur ajoutée pour les industries qui l’utilisent en améliorant leur performance environnementale et leur compétitivité.

Investir dans l’hydrogène, c’est ainsi profiter du potentiel de croissance de ce marché. En effet, la demande mondiale d’hydrogène devrait augmenter fortement dans les prochaines années, en raison des objectifs climatiques des pays et des entreprises. Selon le cabinet McKinsey, la demande mondiale d’hydrogène devrait passer de 70 millions de tonnes en 2020 à 228 millions de tonnes en 2030, soit une croissance annuelle moyenne de 13 %. 

Les risques et les défis de l’hydrogène

L’investissement dans l’hydrogène expose par ailleurs à des risques et des défis, qui pourraient freiner ou ralentir son développement. Parmi eux, on peut citer :

  • La concurrence des autres solutions de transition énergétique, comme les batteries électriques, le biogaz, ou le captage et le stockage du CO2. Ces solutions pourraient être plus efficaces, plus sûres, ou plus rentables que l’hydrogène dans certains cas.
  • La complexité technique et logistique de l’hydrogène, qui nécessite des normes de sécurité, de qualité, et de compatibilité entre les différents acteurs de la chaîne de valeur. L’hydrogène est un gaz inflammable, qui requiert des équipements spécifiques et des précautions particulières pour son transport et son stockage.
  • La résistance au changement des consommateurs et des industriels, qui pourraient être réticents à adopter l’hydrogène, par habitude, par méconnaissance, ou par crainte. Il faudrait donc les sensibiliser, les former, et les accompagner dans la transition vers l’hydrogène.
  • La dépendance aux politiques publiques, qui peuvent être changeantes, incertaines ou divergentes selon les pays. L’hydrogène a besoin d’un cadre réglementaire stable et harmonisé, ainsi que d’un soutien financier et fiscal, pour se développer à grande échelle.

Comment investir dans l’hydrogène ?

Pour investir dans l’hydrogène, il existe également plusieurs options : les producteurs d’hydrogène, qui utilisent différents procédés pour fabriquer le gaz ; les fournisseurs d’équipements et de technologies, qui conçoivent et installent des infrastructures pour la production, le transport et la distribution de l’hydrogène ; les fabricants de piles à combustible, qui produisent des dispositifs capables de convertir l’hydrogène en électricité ; et les utilisateurs finaux de l’hydrogène, qui intègrent l’énergie hydrogène dans leurs activités.

  Caractéristiques Principaux acteurs
Producteurs Ce sont des entreprises qui fabriquent de l’hydrogène à partir de différentes sources d’énergie. On distingue l’hydrogène gris, produit à partir de combustibles fossiles, l’hydrogène bleu, produit à partir de gaz naturel avec captage du CO2, et l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables. Parmi les principaux producteurs d’hydrogène, on peut citer Air Liquide, Linde, Air Products ou Engie.
Équipementiers Ce sont des sociétés qui fournissent les technologies nécessaires à la production, au stockage, au transport et à l’utilisation de l’hydrogène. On trouve par exemple des fabricants d’électrolyseurs, qui permettent de produire de l’hydrogène à partir d’eau et d’électricité, des fabricants de piles à combustible, qui permettent de convertir l’hydrogène en électricité, ou des fabricants de réservoirs ou de stations-service. Parmi les principaux équipementiers, on peut citer Nel Hydrogen, Ballard Power Systems, Plug Power ou McPhy Energy.
Utilisateurs finaux On parle ici d’entreprises utilisant l’hydrogène comme source d’énergie ou comme matière première.On trouve notamment des constructeurs automobiles qui proposent des modèles à hydrogène, des opérateurs ferroviaires qui développent des trains à hydrogène, ou des industriels qui utilisent l’hydrogène pour réduire leur empreinte carbone. Parmi les principaux utilisateurs finaux, on peut citer Toyota, Hyundai, Alstom ou encore ArcelorMittal.

Investir dans l’hydrogène, c’est donc diversifier son portefeuille en choisissant les acteurs les plus prometteurs de la chaîne de valeur de l’hydrogène. Il faut toutefois être conscient des risques liés à ce marché, comme la volatilité des prix de l’énergie, la concurrence des autres technologies ou la réglementation environnementale.

Quels sont les instruments financiers intéressants à suivre en 2024 en France ?

Si vous souhaitez investir directement dans des entreprises liées à l’hydrogène, vous pouvez opter pour des actions ou des fonds spécialisés. 

Les actions : 

Il existe plusieurs sociétés cotées en France qui sont impliquées dans le secteur de l’hydrogène, comme Air Liquide, leader mondial des gaz industriels et médicaux, qui produit et distribue de l’hydrogène ; McPhy Energy, spécialiste des équipements de production et de stockage d’hydrogène ; ou encore Symbio, filiale du groupe Michelin, qui développe des piles à combustible pour les véhicules électriques à hydrogène. Ces actions sont généralement volatiles et sensibles aux annonces et aux perspectives du marché.

Parmi les meilleures actions hydrogène en 2024, on peut mentionner :

  • Air Liquide (AI), le leader mondial des gaz industriels, qui fournit des solutions complètes pour l’économie de l’hydrogène ; 
  • Ballard Power Systems (BLDP), un pionnier canadien des piles à combustible, qui équipe des bus, des camions et des trains ; 
  • Bloom Energy (BE), une société américaine qui propose des systèmes d’alimentation électrique à base d’hydrogène ; 
  • Fuelcell Energy (FCEL), un concurrent américain qui fabrique des piles à combustible stationnaires ; 
  • Toyota Motors (TM), le géant japonais de l’automobile, qui a lancé le premier véhicule à hydrogène de série, la Mirai ; 

Les fonds : 

Il existe également des fonds d’investissement qui se concentrent sur le thème de l’hydrogène, comme le Lyxor New Energy ETF, qui réplique la performance d’un indice composé de 40 entreprises internationales actives dans les énergies renouvelables, dont l’hydrogène ; ou encore le BNP Paribas Easy ECPI Global ESG Energy Transition Leaders ETF, qui suit un indice composé de 50 entreprises mondiales engagées dans la transition énergétique, dont l’hydrogène. Il y a aussi L&G Hydrogen Economy UCITS ETF (HTWO), un fonds négocié en bourse qui réplique l’indice Solactive Hydrogen Economy, composé de 30 sociétés clés du secteur de l’hydrogène. Ces fonds permettent de diversifier votre portefeuille et de réduire le risque spécifique lié à une seule entreprise.

Si vous voulez investir indirectement dans l’hydrogène, il y a les produits dérivés et certaines matières premières – c’est un peu paradoxal pour la seconde option, mais c’est bel et bien le cas.

Les produits dérivés : 

Il existe des contrats à terme (futures) et des options sur l’hydrogène, qui vous permettent de spéculer sur l’évolution du prix de cette énergie. Ces produits sont très risqués et nécessitent une bonne connaissance du marché et une gestion rigoureuse du risque.

Les matières premières : 

Il existe par ailleurs des matières premières qui sont liées à la production ou à l’utilisation de l’hydrogène, comme le platine, le palladium ou le nickel. Ces métaux sont utilisés comme catalyseurs dans les piles à combustible ou comme matériaux dans les électrolyseurs. Ces matières premières sont soumises à la loi de l’offre et de la demande, et peuvent être influencées par des facteurs géopolitiques ou environnementaux.

Quels sont les projets phares de l’hydrogène ?

L’hydrogène fait l’objet de nombreux projets innovants à travers le monde, qui témoignent de son potentiel et de sa dynamique. En voici quelques exemples :

  • Le projet H2V, projet français, vise à construire deux usines de production d’hydrogène vert à partir d’éoliennes offshore, dans les ports du Havre et de Dunkerque. Il prévoit une capacité de production de 200 MW chacune, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 200 000 véhicules à hydrogène.
  • Le projet HyDeal se présente comme un consortium européen qui vise à produire et à distribuer de l’hydrogène vert à un prix compétitif de 1,5 euro par kilogramme d’ici 2030. Celui-ci implique 30 acteurs du secteur de l’énergie, de l’industrie et du transport, qui comptent déployer une capacité de production de 95 GW d’ici 2050.
  • Le projet NEOM, projet saoudien, ambitionne de créer une ville futuriste alimentée par l’hydrogène vert. Le projet prévoit la construction d’une usine de production d’hydrogène vert à partir d’énergie solaire et éolienne, avec une capacité de 4 GW. L’hydrogène sera utilisé pour alimenter les infrastructures, les transports et les industries de la ville.

L’hydrogène se trouve ainsi au cœur de nombreux projets ambitieux et visionnaires, qui illustrent sa capacité à transformer le paysage énergétique mondial.

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Résumé

L’hydrogène est une énergie propre, polyvalente et compétitive, qui offre des opportunités de croissance et de développement durable. Investir dans l’hydrogène, c’est donc miser sur un marché porteur et prometteur, qui répond aux enjeux environnementaux et économiques actuels. Pour investir dans l’hydrogène, il faut toutefois être attentif aux risques et aux opportunités liés à ce secteur, et choisir les acteurs les plus performants et les plus innovants de la chaîne de valeur de l’hydrogène. Ainsi, investir dans l’hydrogène, c’est un choix stratégique et responsable.