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Tout savoir sur les produits dérivés boursiers : que sont-ils ? comment les utiliser pour investir ? quels sont leurs avantages ?

On parle de produits dérivés de bourse pour désigner des instruments financiers permettant de spéculer sur la hausse ou la baisse d’un actif sous-jacent, sans pour autant les détenir réellement. Ils sont très utilisés par les investisseurs qui cherchent à profiter des fluctuations du marché, à se couvrir contre le risque ou à diversifier leur portefeuille. Mais quels sont les avantages et les inconvénients de ces produits de bourse ? Quels sont les principaux types de produits dérivés ? Comment les choisir et les utiliser ? Voyons tout cela de plus près dans ce guide pour tout savoir pour mieux comprendre. Allez, c’est parti !

Tout savoir sur les produits dérivés boursiers
Instruments financiers spéculatifs pour anticiper fluctuations actif sous-jacent en bourse.

Que sont les produits dérivés et quels sont les différents types ?

Les produits dérivés en bourse sont des instruments financiers dont la valeur dépend d’un actif sous-jacent, comme une action, une devise, un indice ou une matière première. Ils permettent aux investisseurs de spéculer sur l’évolution du prix de ces actifs, sans avoir à les détenir réellement. Ils offrent également la possibilité de se couvrir contre les risques de marché, en se protégeant des fluctuations défavorables.

Il existe différents types de produits dérivés en bourse, qui se distinguent par leur mode de fonctionnement, leur niveau de risque et leur potentiel de rendement. Parmi les plus connus, on peut citer :

Les contrats à terme (futures) : 

Ce sont des contrats qui obligent les parties à acheter ou vendre un actif sous-jacent à un prix et à une date fixés à l’avance. Ils se négocient en bourse et permettent de se couvrir contre les fluctuations de prix ou de spéculer sur l’évolution du marché. Parmi les instruments éligibles au PEA, on peut citer les futures sur indices européens comme le CAC 40, l’Euro Stoxx 50 ou le DAX 30. 

Par exemple, le future CAC 40 échéance février 2024 cotait 7 547 points le 25 janvier 2024.

Les options : 

Il s’agit de contrats qui donnent le droit, mais pas l’obligation, d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix et à une date fixés à l’avance. Les options se négocient en bourse ou sur le marché de gré à gré (OTC) et permettent de se couvrir contre les risques ou de profiter des opportunités du marché. Parmi les instruments éligibles au PEA, on peut citer les options sur actions européennes comme Airbus, LVMH ou Bolloré. 

Par exemple, l’option d’achat (call) Airbus échéance mars 2024 avec un prix d’exercice de 150 € cotait 8,50 € le 25 janvier 2024.

Les warrants : 

Ressemblant aux options, ils sont émis par des établissements financiers et non par les sociétés elles-mêmes. Ils donnent le droit d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix et à une date fixés à l’avance. Les warrants se négocient en bourse et offrent un effet de levier important, mais aussi un risque de perte en capital. Parmi les instruments éligibles au PEA, on peut citer les warrants sur actions européennes comme Interparfums, Adidas ou Publicis. 

Par exemple, le warrant d’achat (call) Interparfums échéance juin 2024 avec un prix d’exercice de 70 € cotait 0,36 € le 25 janvier 2024.

Les certificats : 

Il s’agit d’instruments financiers dérivés qui répliquent la performance d’un actif sous-jacent avec ou sans effet de levier. Les certificats se négocient en bourse et offrent une grande diversité de stratégies possibles. Parmi les instruments éligibles au PEA, on peut citer les certificats sur indices européens comme le CAC 40, l’Euro Stoxx 50 ou le DAX 30. 

Par exemple, le certificat CAC 40 Leverage émis par Société Générale avec un effet de levier de 2 cotait 15,03 € le 25 janvier 2024.

Les CFD (Contract For Differences) : 

Ce sont des contrats qui permettent de profiter des variations de prix d’un actif sous-jacent sans avoir à le détenir réellement. Ceux-ci se négocient sur le marché OTC et offrent un effet de levier important, mais aussi un risque de perte supérieur au capital investi. Ils ne sont pas éligibles au PEA. 

Par exemple, le CFD sur l’action Worldline cotait 94,20 € le 25 janvier 2024.

Les produits structurés : 

On peut parler de dérivés de produits dérivés, dans la mesure où ceux-ci combinent plusieurs éléments comme des obligations, des actions, des options ou des indices. Ils se négocient sur le marché OTC et offrent une protection du capital ou un rendement potentiel selon le scénario choisi. Ils ne sont pas éligibles au PEA. 

Par exemple, le produit structuré EMTN SG Issuer – Autocallable €toxx50 – EUR – FR0014000VQ9 émis par Société Générale avec une maturité maximale de 10 ans et un coupon annuel potentiel de 7 % cotait 99,90 € le 25 janvier 2024.

Comment utiliser les produits dérivés pour spéculer ?

Ce qui est intéressant avec les produits dérivés, c’est qu’ils offrent la possibilité de spéculer sur l’évolution du prix d’un actif sous-jacent, en prenant une position acheteuse ou vendeuse. Par exemple, si on pense que le cours d’une action va augmenter, on peut acheter un contrat à terme, une option d’achat (call), un warrant d’achat ou un certificat haussier sur cette action. Si on pense que le cours va baisser, on peut vendre un contrat à terme, une option de vente (put), un warrant de vente ou un certificat baissier sur cette action.

L’intérêt de spéculer avec les produits dérivés est qu’ils permettent de bénéficier d’un effet de levier. Cela signifie qu’on peut investir une somme inférieure au prix de l’actif sous-jacent, et ainsi multiplier les gains potentiels. Par exemple, si on achète une option d’achat sur une action à 100 €, avec une prime de 10 €, on peut espérer gagner 90 € si l’action monte à 200 € (200 – 100 – 10 = 90). Si on avait acheté l’action directement, on aurait dû investir 100 € pour gagner 100 € (200 – 100 = 100).

Toutefois, le revers de la médaille est que le risque est également amplifié. En effet, si le prix de l’actif sous-jacent évolue dans le sens inverse de notre anticipation, on peut perdre tout ou partie de notre mise initiale. Par exemple, si on achète une option d’achat sur une action à 100 €, avec une prime de 10 €, et que l’action tombe à 50 €, on perd 10 €, soit 100 % de notre investissement. Si on avait acheté l’action directement, on aurait perdu 50 €, soit 50 % de notre investissement.

Il faut donc être prudent et bien maîtriser leurs mécanismes avant de spéculer avec eux. Il faut également être conscient que les produits dérivés sont soumis à des frais de transaction, qui peuvent réduire la rentabilité de l’opération. Par exemple, il faut payer une commission au courtier pour négocier un CFD, ou une prime au vendeur pour acheter une option.

Comment utiliser les produits dérivés pour se couvrir ?

Et s’il est courant d’utiliser les produits dérivés pour spéculer, il l’est tout autant pour se couvrir contre les risques de marché, en se protégeant des fluctuations défavorables du prix d’un actif sous-jacent. Par exemple, si on détient un portefeuille d’actions, on peut acheter des options de vente (put) ou des certificats baissiers sur un indice boursier, qui vont augmenter de valeur si le marché baisse. Ainsi, on compense les pertes potentielles sur le portefeuille par les gains réalisés sur les produits dérivés.

L’avantage de se couvrir avec ces types d’instruments financiers est qu’ils permettent de réduire le risque global de l’investissement, sans renoncer au potentiel de rendement. Par exemple, si on détient un portefeuille d’actions valant 100 000 €, et qu’on achète des options de vente sur un indice boursier pour 10 000 €, on limite la perte maximale à 10 000 €, quel que soit le scénario de marché. Si le marché monte, on profite de la hausse du portefeuille, et on perd la prime payée pour les options. Si le marché baisse, on limite la baisse du portefeuille grâce aux options, qui augmentent de valeur.

Toutefois, il faut savoir que se couvrir avec les produits dérivés a un coût, qui peut réduire la performance globale de l’investissement. En effet, il faut payer une prime pour acheter une option, ou accepter un rendement inférieur pour acheter un certificat. Il faut donc évaluer le rapport entre le coût et le bénéfice de la couverture, en fonction du niveau de risque que l’on est prêt à assumer.

Quels sont les pièges à éviter avec les produits dérivés ?

Comme leur nom peut le laisser suggérer, les produits dérivés sont des instruments financiers complexes et risqués, qui nécessitent une bonne connaissance du marché et une gestion rigoureuse du portefeuille. Voici quelques pièges à éviter :

  • Ne pas respecter son profil de risque : Il faut adapter le choix et le montant des produits dérivés à son profil de risque, en fonction de ses objectifs, de son horizon de placement et de sa tolérance aux pertes. Il ne faut pas s’exposer à un risque supérieur à sa capacité financière et psychologique.
  • Ne pas diversifier son portefeuille : Il faut éviter de concentrer son portefeuille sur un seul type ou un seul sous-jacent de produit dérivé, qui peut être soumis à des variations importantes et imprévisibles. Il faut diversifier son portefeuille sur plusieurs actifs, secteurs et zones géographiques, afin de réduire le risque global.
  • Ne pas surveiller son portefeuille : Il faut suivre régulièrement l’évolution du prix des actifs sous-jacents et des produits dérivés, dans le but d’ajuster sa stratégie en fonction du contexte de marché. Il faut également respecter des règles de gestion strictes, comme fixer des seuils de prise de bénéfice ou de perte (stop-loss), ou utiliser des ordres à cours limité.

Voici par ailleurs un tableau de synthèse récapitulant quatre points clés à considérer lors de l’utilisation de produits dérivés :

Points à considérer Description
Effet de levier L’effet de levier représente le rapport entre l’investissement initial et l’exposition au marché. Bien qu’il permette des positions importantes avec un investissement modeste, il amplifie à la fois les gains et les pertes. La prudence est essentielle.
Liquidité La liquidité mesure la facilité d’achat ou de vente sur le marché. Certains produits dérivés peuvent être peu liquides, compliquant la sortie d’une position ou la détermination de la valeur réelle. Une évaluation préalable de la liquidité est cruciale.
Complexité Certains produits dérivés, tels que les swaps ou les produits structurés, sont techniquement complexes et exigent des connaissances approfondies. Comprendre le produit avant de l’utiliser ou consulter un professionnel est impératif.
Transparence La transparence concerne le niveau d’information disponible sur le produit et le marché. Certains produits dérivés, négociés de gré à gré, peuvent manquer de clarté sur le prix, la qualité ou le risque. La vigilance est nécessaire face à des offres opaques.

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Résumé

Les produits dérivés sont des instruments financiers qui permettent aux investisseurs de spéculer ou de se couvrir sur l’évolution du prix d’un actif sous-jacent. Ils offrent des opportunités de rendement élevé, mais aussi des risques élevés. Il faut donc être prudent et bien informé avant d’utiliser les produits dérivés. Il faut également respecter les règles de bonne conduite et d’éthique sur les marchés financiers.